Machine a Créer des Mondes

J’ai déjà vécu ainsi, je l’ai oublié, je l’ai redécouvert et je l’ai à nouveau chéri.
Lorsque l’esprit actif et aspirant ne connaît pas de repos, la place du cœur aimant est un refuge cher et bienvenu. Le lieu d’immobilité au cœur de tout mouvement n’est pas en mouvement mais ému.

Mon amour pour toi est vrai, éternel… Toute inconstance mise à part… dehors – méfiance, dérision, conflit et dégoût… Un retour à chaque instant au centre, encore et toujours en rotation, le noyau…

Les mots coulent du puits, à travers les canaux de la structure sémantique, à travers les filtres de l’expérience et de l’être, jusqu’aux oreilles attentives de tous ceux qui sont là pour entendre… Qui est là pour entendre ?

Les pensées gazouillent comme des oiseaux, voletant de branche en poteau de clôture, tandis que le printemps réchauffe le cœur…
De doux bruits de voix méconnaissables peuvent être entendus en dehors de la scène. Les choix laissés ouverts lorsque rien n’est déterminé sont infinis. Je tends un cœur ouvert, une oreille attentive, aux indications subtiles d’un cosmos en évolution.

Sens, direction, croissance, substance et besoin, désir et credo… favorisent et limitent le déploiement. Le déploiement… le grand déploiement, l’étalement gracieux de la couverture de tout ce qui se passe sur le lit du devenir…